Lueur d'espoir ...

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Marchant paisiblement là où l'âme de ses amis repose, lui puissant Espagnol ne peut s'empêcher de repenser à son passé sur ces terres, à ses histoires, ses souvenir tellement forts qu'il voudrait les oublier ... Fabuloso n'est déjà presque plus, il a laissé sa place ç Eclysian Mash ... Qu'est donc devenus le puissant étalon amoureux de la liberté et de la vie ?

Quoi de plus dur que de revenir sur les terres de mon passé heureux comme malheureux ? Quoi de plus difficile que d'être obligé de subir les assauts des souvenirs enfuis dans un coin de ma mémoire ? Poussant un soupir, je m'arrête, pour lever la tête et pousser un hennissement de douleur ... Non mais vraiment, qu'est ce qui m'a pris de revenir ici alors que je savais très bien que cela me ferai souffrir plus que jamais ? Reprenant doucement mon pas calme et posé, je m'amuser à envoyer des flammèche par-ci par-là, pour passer le temps. Tout à coup, ma mémoire ma ramène à ce jour, ce fameux jour où j'avais tout dévoilé à Tempête. Mes sentiments, mes peurs, tout. Comment ne pas y penser ? Je ne sais pas. Fermant les yeux, je secoue ma longue crinière brune, avant de ronfler méchamment des naseaux : pourquoi cette pensée ici et maintenant ? Pourtant, je sais bien qu'elle ne reviendra jamais, et j'ai tournée la page, alors pourquoi je continue à me tourmenter au sujet de celle qui m'a lâchement laissé tombé un matin de brouillard ? Serra machinalement les dents, je jure à voix haute, avant de lancer un " Plus jamais je ne veux te revoir, disparais de ma tête ... " Afin d'essayer de supprimer ces visions de plus en plus nette de cette jument blanche nommée Tempête, qui avait tant fait battre mon cœur pendant tant d'années ... Les enfants partis, mon cœur brisé, quoi de mieux que de changer d'identité et d'oublier ? Je ne suis plus Fabuloso, je suis Eclysian Mash.

Aussi brutalement que jamais, l'étalon brun se cabra de toute sa hauteur, laissant une gerbe de flamme envelopper son corps, et, poussant un hennissement plus que reconnaissable, celui du défi et de la douleur, il partis dans un galop furieux ...

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Exténuée, Tempête arriva. Ce n'était pas une sportive de nature, et généralement, sauf urgence, elle prenait son temps pour se déplacer. Mais là, là c'était différent. Là elle faisait un bon dans son passé, son passé si...Passé. Et certainement dans son futur. Futur qui lui paraissait tellement loin, en ce moment.
Pourquoi se pressait-elle ? Elle ne savait pas. Ce n'était même pas un préssentiment, ce n'était même pas son corps qui lui commandait de venir, non. Elle venait, c'est tout. Sans réfléchir, sans préparer, sans attendre.
Elle trottait donc, un trot léger mais rapide. Un trot d'arabe, chose qu'elle était. Elle grimpa rapidemment une petite colline, dont le sol n'était que de l'herbe bien grasse. Elle s'arrêta net lorsqu'elle entendit ce hénissement furieux.
* Tiens ? Qu'est-ce qui se passe ? *
Du haut de la petite colline, elle voyait beaucoup de choses du sanctuaire, mais les arbres cachaient le reste. Mais Tempête réussit à voir l'étalon, partant au galop.
Elle le vit, en feu, et s'affola. Elle hénnit fortement pour interpeler l'étalon.
Etait-il en feu ? Avait-il été attaqué ? Ou simplement était-il comme elle, avec quelques pouvoirs étranges ?

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Continuant son galop fou, l'étalon stoppa net à l'appel de la jument. Ses oreilles se plaquèrent, et il arrêta net les flammes. Non, il n'avait pas oublié cet hennissement, cette voix. Esquissant deux pas en arrière, il fusilla des yeux la jument là haut perchée, dont il pensait reconnaitre les formes ...

Naseaux fumants, écumant de rage et de colère contre moi même et mon inattention, je stoppe net mes flammes et mon galop, les yeux rivé sur l'horizon, là où tu te trouve plantée, me regardant comme si tu étais affolée par mes flammes. Mes deux pas en arrière fait, je décide enfin de prendre mon courage à deux sabot et d'oser affronter le passé. Tempête. Toi. Ici. secouant la tête, je n'en revient toujours pas. Mais qu'est ce que j'ai fait au ciel pour souffrir autant dans ma minable vie ? Serrant les dents, je grimpe en quelques coups de reins mon promontoire, faisant comme si je ne t'avais pas reconnue. Enfin devant toi, je ne me lasse pas, comme avant, d'observer en douce tes lignes parfaites, tes yeux si doux et ton sourire enjôleur. Non, il ne faut pas que je tombe, non. Regardant bien droit dans tes prunelle, je t'adresse enfin la parole, après t'avoir longuement regardée. " Bonjour ... " Mon ton se fit plus dur et froid que je ne l'aurais voulus, mais ma voix, tellement hurlée, criée, colère, ma vraie voix, s'était tue depuis longtemps. La voix de Fabuloso avait laissée sa place à celle d'Eclysian Mash, mais pas mon regard ni mes yeux.

Là, devant celle qu'il avait jadis aimée, l'étalon Espagnol ne savait pas comment réagir, ni comment exprimer toute la haine douloureuse qu'il nourrissait maintenant pour elle. Il ne savait plus ce qu'il voulait vraiment. Couper les pont ou des explications ?

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Tempête n'avait pas bougé d'un sabot pendant que l'étalon était venu la rejoindre. Elle le regardait toujours dans les yeux lorsqu'il la salua froidement. Elle savait que les apparences n'étaient que tromperies et mensonges. Derrière de la haine se trouvait toujours un autre sentiment. De l'amour, parfois.
" Bonjour. Pas mal le numéro tout-feu tout flammes. J'y arrive plutôt pas mal avec l'eau, moi. "
Dit-elle avec un sourire. De l'humour détendrait peut-être ce froid étalon.
Pendant ce temps, elle réfléchissait ; elle n'était donc pas la seule a pouvoir faire ces choses bizarres avec un élément.
Les yeux de l'étalon étaient profonds, et bien noir. Quelque chose la gênait. Un truc, dans sa mémoire, voulait dire quelque chose, mais ne pouvait s'exprimer. Tempête avait apprit à faire taire cette petite voix, même sans s'en rendre compte.
Mais ce n'était pas son regard qui la gênait, c'était sa façon de la regarder...
Elle lança cette phrase courte, et simple, qu'elle avait déjà dite tant de fois, pour effacer cette gêne :
" Je suis Tempête. "

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Ne sachant plus aimer ni tolérer, le bel étalon brun renâclat à l'entente de ce nom. Même s'il avait espéré que ce ne soit pas elle, cette phrase eut sur lui un effet de sentiments très fort entremêlés ... Il lui était impossible de réfléchir normalement.

Alors, pour éviter toute confusion, je renâclait un coup, comme pour te faire comprendre sans parler que je n'étais pas heureux de ta présence ici. Ton nom, à la résonance tellement connue, eut pour effet d'allumer une sorte de flamme de colère dans mes yeux, de les faire virer du doré liquide au doré solide en passant par le noir, comme jamais depuis que j'avais vraiment changé. M'éloignant de quelques pas après avoir effectuée une volte face furieuse, je tourne la tête vers toi, lisant ce doute dans tes yeux. Alors, abandonnant toute carapace, je te répond, assez méchamment je doit l'avouer ... " Oui, sa je le sais merci. " Toute la douleur de ces années passées à oublier, à panser ma blessure pour rien, sa me fiche dans une colère noire. Alors, sans plus paroles, pour évacuer tout, je redescend en bas pleins gaz, espérant que tu ne me suivrait pas ... Pourquoi, oui pourquoi est tu revenue ? Rien que pour le plaisir de me faire souffrir, ou pour t'expliquer ? Alors, faisant demi-tour, je te rejoint, un peut calmé, mais pas près à te pardonner. " Ne m'a tu pas reconnu ? Si tel est le cas, sache que désormais, mon nom est Eclysian Mash. " La douleur haineuse raisonne dans mon ton froid, l'ors de mes yeux se liquéfiant et solidifiant à la suite, et cela, plusieur fois, toujours lorsque mes prunelles se posent sur les tiennes ...

Loin de son vrai être, loin de son passé et de son bonheur, le fier étalon ne veux pas admettre les erreurs du passé. Grattant violement le sol, il manque d'enflammer le chétif corps de la femelle jadis tant aimée ...

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Elle avait beau toujours chercher la petite chose bien chez chaque personne, Tempête ne put cacher une lueur de peur dans ses yeux. Le ton avec lequel cet étalon lui avait répondu ! Jamais, pratiquement, elle n'avait connu ça. Elle n'était pas la bienvenue pour lui. Que lui avait-elle fait ? Du mal, dans une vie antérieure ? Peut-être avait-il juste un problème avec les gens en général. Quoi qu'il en soit elle observait son "manège" avec sceptiscime. Que faire face à ça ?
Sa gêne augmentait considérablement. Tempête secoua la tête violement de haut en bas, elle n'arrivait pas à s'en débarasser. Néanmoins, sa curiosité envers cet étalon était la plus forte.
" Non, je ne vous reconnais pas. Je devrais ? Nous sommes nous connus, il y a bien longtemps ? "
Elle recula d'un pas quand l'étalon faillit la toucher avec sa flamme. Sans qu'elle le veuille, une petite flaque se créa devant elle. Elle se retint de rougir. Elle n'aimait pas montrer ces "choses" en public.

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Roulant des yeux et respirant vite, l'étalon brun essaye de sa calmer. De toute évidence, elle ne l'a pas reconnus, et c'est une bonne chose, car il va pouvoir la cotôyer autant qu'il veux sans qu'elle ne sache qui il est ...

Poussant un soupir de soulagement, je me calme du mieux que je peux, laissant le feu de mon corps s'apaiser et ainsi laisser les prunelles dorées se liquéfier à nouveau, devant tout le bonheur que j'ai à te retrouver, malgré la douleur et la haine de ce que tu m'a fait. Prenant une inspiration, je m'excuse à demis-mot, n'étant plus du genre à reconnaître aussi facilement mes fautes ... " Désolé ... Je m'énerve trop pour ... pasgrandchose ... " Les derniers mots dit très vite pour ne pas buter dessus et les ravaler à la dernière minute, car les " pas grand chose " sont bien faibles pour ce que je pense. Avec un fin sourire et ce tic impossible à faire disparaitre, c'est à dire gratter le sol machinalement, comme avant, je te fait un signe de tête, t'invitant ainsi à marcher. " Est ce un retour ou une découverte sur Black Stallion ? Pour ma par ... c'est un retour en quelque sorte. " Perche tendue à ta mémoire, espérant fortement que tu me reconnaîse. Que tu me prenne pour Fureur Noir ne me changerais pas, je suis devenus comme lui au fil des ans, mais moins sadique. Je n'ai toujours que deux enfant, Eclair et Espérance, que je n'ai pas revus depuis trop longtemp déjà.

Doucement, Eclysian fait demi tour et invite sa compagne à aller se balader et à parler ...

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Doucement, la jument grise s'avanca avec l'étalon. Il lui semblait étrangement inquiet. Même plus. Il lui semblait nerveux. Elle ne comprenait pas pourquoi. Elle n'était pas en chaleur, n'avait rien dit de gênant, ne se souvenait pas de l'avoir connu..
Et il était là le problème, puisqu'en fait, si, elle s'en souvenait. Au fond, bien sûr qu'elle s'en souvenait. Mais son cerveau empêchait tout contact entre le coeur, et la mémoire. C'est si naïf un coeur ! Ca croit tout et n'importe quoi, ça s'emballe dès le moindre signe de gentillesse, et surtout, surtout..Ca refait toujours les mêmes erreurs.
"Hum..Je sais pas tellement. Enfin, si, mais je m'en souviens pas. J'ai perdu la mémoire, disons. Il me reste quelques bribes. Mais Eclysian Mash ne me dit rien, sans vouloir te vexer."
Tempête avait dit ça d'un ton très naturel, tout en avançant aux cotés de l'étalon.
Puis, elle continua :
"Ma perte de mémoire est arrivée en même temps que ces choses, choses que j'ai faites, toute à l'heure. Choses que tu as faite aussi, ton jeu tout-feu tout-flammes. As-tu perdu la mémoire, toi aussi ?"

En fait, Tempête était morte il y a déjà plusieurs années. Elle s'était laissée dépérir, mais ce fut un accident qui l'acheva. Tombée du bord d'une falaise. La même falaise où l'amour de sa vie avait passé la plupart de son temps. On peut dire avec ironie que ce fut la nostalgie qui l'emporta.

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Doucement, l'étalon stoppa, puis regarda sa compagne ...

Les yeux plantés dans les tiens, je ne sais comment réagir. Même si faire éclater la vérité au grand jour serais pure folie, même si au fond, j'ai envie de garder ma vraie identité en moi, je ne peut m'empêcher de penser que tout te dire et te blesser maintenant serais si facile ... " Si j'ai perdue la mémoire ? Loin de là. Je me souvient de tout. " Trop bien même. Le moindre détail, la moindre petite parole, les moindre coups, tout. Levant doucement la tête vers toi, je laisse Fabuloso " reprendre le dessus ", je laisse mon vrai moi revenir, et mes yeux se planter dans les tiens comme avant. " Et si je te dit Fabuloso, tu réagis comment ? " Non, Tempête n'est pas morte, je le sais, au plus profond de moi, même si je suis complètement perdus dans mes sentiment, même si je ne sais plus où j'en suis, quelque chose en moi me dit le contraire ... Détournant enfin la tête, je n'attend pas ta réaction pour continuer à avancer, te laissant seule mijoter cette réponse et te remettre de tes émotions ...

Tête haute, l'esprit vagabond, l'étalon laisse ses flammes filer loin devant lui, heureux de s'être libéré d'un poids ...

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Tempête se stoppa. La gêne se faisait plus intense, plus forte. C'est qu'il était puissant, son cerveau ! Mais Tempête remarqua que son coeur battait plus vite. Ses sens se mettaient en éveil, elle réagissait vivement.
* Nan mais je rêve...J'contrôle même plus mon corps ou quoi ? *
Elle rattrapa l'étalon au trot, puis se remit à marcher.
" Fabuloso.."
Elle réfléchissait, pendant que tout son corps se réveillait doucement.
" Je..Non, désolée, je ne vois pas. Nous.."
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, que son corps était mouillé, et qu'à chaque pas qu'elle faisait, une flaque se créait.

Il suffisait de peu, à ce moment-là, pour qu'elle se souvienne de tout. Mais toutes ces choses étaient si enfouies, si cachées ! En mourant, elle avait eu une nouvelle chance, la chance de tout oublier de son ancienne vie ; d'arrêter de souffrir. Peut-être la chance de sa vie.
Si son corps s'était mis à faire tout et n'importe quoi, ce n'était pas dû à la prononciation du nom Fabuloso, mais plutôt au regard que celui-ci lui lança.
Un geste, un regard, une parole qu'elle connait.. Qui sait ?